Mon professeur de mathématiques étant absent, je me dois donc de remplir correctement cette heure, sachant que j'ai cinq devoirs assez important la semaine prochaine, et que samedi matin, j'ai une jolie dissertation d'économie sur... [ Faudrait peut-être que je commence à ouvrir mon bouquin... ]

Je ne fais absolument rien en ce moment. Rien de chez rien. A part dessiner des trucs immondes sur mon protège bureau que ma mère qualifie de " saleté ambulante". Et puis à être devant mon ordinateur. Donc la résolution du moment c'est : cacher ce modem et laisser le bois brut de mon bureau face à mes yeux. Je dois ouvrir ce livre et le lire. Je dois ouvrir ce livre et l'apprendre. Je dois ouvrir ce livre et le comprendre.

Je ne m'inquiète pas trop, j'ai toujours eu des facultés d'adaptation et d'apprentissage assez rapide, donc je ne pense que le retard accumulé en une petite semaine et demi, va me faire couler. N'empêche qu'il faut que je m'y mette.

Ah oui, et ce joueb me sort par les yeux. Ces couleurs oranges, criardes, vulgaires, chaudes, et qui me réveillent m'énerve. En plus la police ne ressemble strictement à rien. Je me demande même si c'est pas joueb qui m'énerve. Le fait d'être autant contrôlé et de faire parti d'une communauté. Ce n'est pas que Joueb ne m'a pas permis de rencontrer des blogueurs qui sont devenus des copains/copines ou amis, c'est juste que joueb me freine dans cette expression qui commence à émerger de moi.

J'ai envie de rêve, de ton gris, bleu câlin, noir-nuit, blanc cassé, et tout ce qui va avec ce rêve; ce rêve qui m'habite et que je n'arrive pas à faire sortir. J'aimerais une cabane tranquille, où me pelotonner entre deux cours, entre deux journées ou deux nuits. Un truc qui me ressemble. Pas cet orange trop chaud qui me fait des brûlures aux yeux ou encore ce titre bien trop grand. J'ai refais ce joueb quand j'étais en pleine période d'euphorie. Cet "après" qui vous fait la vie en orange vulgaire, en jaune poussin et qui vous fait oublier ce noir et ce blanc, tons tellement berçant pour ma personne. [ D'ailleurs je ne suis habillée quand noir ou blanc, et au pire en bleu très clair ou bleu jean's... Jamais en orange ou rouge. ]

Il faudrait que je m'y mette. Que je prenne mon envol et que je parte de ce joueb, pour avoir mon vrai site, mon vrai domaine, mon vrai quoi. Mon vrai " Moi" ? Je ne sais pas.

Je me suis rendue compte que je devais de plus en plus secrète par rapport à ceux de ma ville. Et que je prends de plus en plus de recul face à certaines situations. Je ne sors plus ou alors que très rarement, et quand je sors, ce n'est que pour assurer aux gens que j'aime, que j'existe toujours et qu'ils comptent pour moi. Parce que j'ai beau dire, il y a certains personnes qui sont mes repères. Cela ne me gène pas de ne plus dire bonjour à telle ou telle personne,e t apparemment, cela ne les gène pas non plus de le faire pour moi. Un fossé. J'avais besoin d'un fossé. Et je crois que j'ai réussi.

Je me confis plus aux gens d'internet que je connais depuis soit très longtemps ( tel que Alex et Guillaume ) ou des personnes un peu plus récentes mais qui me font croire que ce début d'amitié va durer. Je préfère parler à des "inconnus" que de dire à Lola, Léa ou Julie, ce qui ne va pas, ce que je ressens, que je pense, ce que j'ai vécu aujourd'hui. Il faut dire aussi, qu'elles, non plus, ne se soucient guère de ce que je pense vraiment. Du moins, elles ne le montrent pas. Il faudrait que je m'y mette. Que je m'y mette à essayer, à retrouver ce plaisir à me confier à une vraie personne.

J'attends beaucoup de Monsieur Tatouage. Sûrement trop. Mais, pour l'instant, il a réussi à avoir mon entière confiance. Même si je ne lui confis presque rien, il arrive à me faire avoir le sourire, ce petit truc qui me fait palpiter le coeur. J'ai tellement de choses à lui dire, mais je me sens tellement ridicule de ne plus oser lui dire. J'ai peur de lui dire ce que je ressens vraiment, j'ai peur que cela refasse comme David ( Vous aviez remarquer que je ne parlais plus de lui ? ), j'ai peur qu'il est peur de cette façon particulière que j'ai à m'attacher aux gens. Je mets tellement d'espoirs en lui, tellement de choses que je devrais pas penser. je n'ose penser à l'avenir, mais en même temps, je suis inlassablement attirée par cet avenir. J'ai tellement envie d'y croire, de me laisser aller sur ce courant qu'on appelle vulgairement "l'Amour". J'en ai envie, j'en ai besoin, mais je me le refuse. Et je ne sais toujours pas pourquoi je m'y refuse.

Il faudrait que je m'y mette... Que je m'y mette, à réapprendre à dire "Je t'aime" ou tout simplement " Tu me manques".. "J'ai besoin de toi"... Il faudrait que je réapprenne à montrer ce qui se passe dans ma tête, à montrer mes états d'âmes, ne plus hésiter à lui envoyer de message de peur de faire "trop"... [ C'est un comble de dire ça à 17 et 10 mois sachant que je n'ai RIEN vécu... ]

Il faudrait que je m'y remette.. Que je m'y mette... Que je redevienne celle que j'étais il y a quelques mois, si joyeuse, si pleine d'en train, pas cette chose que je ne supporte plus vraiment ce manque de confiance en moi, qui me fait pleurer.. Là.. Tout de suite...

Le gros chagrin qui fait que j'arrive même plus à relire ce que j'écris. Le gros chagrin qui vient du fond de moi, parce que ça fait longtemps que je veux le crier ça. Cela fait longtemps que je veux revenir à Moi, à ce que je suis réellement. A oublier ces fantômes qui sont toujours là, et que j'ose même plus montrer pour avoir cette image, cette illusion du bonheur. A ne plus avoir peur de cet avenir qui me fout un trouille d'enfer, à redevenir cette petite fille si joyeuse, si parfaite, qui s'intéresse à tout.

Et j'ai même les yeux rouges, sauf que cela ne me fait pas vraiment rire.

J'ai économie dans dix minutes.

Vite reprenons ce masque....