Moi, j'ai ris. Je suis d'humeur joyeuse, mais là, j'ai beaucoup ri.

J'ai passé une journée sympathique. Déjà parce que mon changement de classe a été accepté " Comment ne pourrions nous pas vous satisfaire Marie avec votre dossier scolaire si imposant ?" [ ... ] Ensuite, David n'était pas en cours ( !!! ), puis, j'ai eu seulement quatre heures de cours, dont une heure de philo. super méga intéressante : mon nouveau jeu est de trouver des contre-exemples pour déstabiliser le prof. Cela fonctionne à merveille.

Donc, je reviens ce soir, après avoir pris mes dernières fournitures et promener ma petite nièce, Margaux, je reçois un Sms. Fort sympathique. Je cite : " Cela me fait mal qu'on soit comme ça désormais, qu'est ce qui nous arrive"... Allez on devine le destinataire ? Non, oui? Allez plus que 10 secondes... Bravo !! David ! Évidemment ! Je vous laisse quelques secondes pour esquisser un sourire ou un rire. C'est bon ? Alors, moi, je vais m'en donner à coeur joie : MWAHAHHAHAHAHAHAHAAHHAAHAHHA. J'ai tellement ri que ma mère a voulu savoir pourquoi. J'ai rien dis bien-sûr...

Enfin... Je ris moins à cette heure-ci... Parce que, j'ai peur pour lui. Il est en plein arrêt au niveau coke, il est pas venu en cours aujourd'hui, et ce message c'est comme un appel. J'devrais pas y répondre... Mais en même temps... Je ne sais pas. Je suis attirée. Je suis franche avec moi-même. Et je meurs d'envie de le voir et de lui parler comme avant. Enfin, pas comme avant. D'essayer de comprendre le pourquoi, lui montrer que je vais mieux, lui parler de Jonathan, de ce changement de classe, de plein de trucs qui me font du bien. Parce que c'est le seul à savoir ce qu'on a vécu pendant huit mois. Huit moi de ma vie quand même dans cette foutue drogue...

Demain, je vais parler avec lui. Je sais que je devrais pas. Normalement au niveau de la justice, il doit plus m'approcher, et moi je dois plus le voir. Mais j'ai trop envie de voir ses yeux. Ses yeux vides comme au début qu'on sortait ensemble... Et qui se sont rempli petit à petit de vie. Putain, qu'est ce que je t'en veux de m'avoir fait souffrir et d'avoir tout foutu en l'air. Qu'est ce que je m'en veux d'y avoir cru, d'avoir oublier Guillaume et mes amis pour Toi.

J'arrive toujours pas à chasser ton fantôme...