" Walaaaaaaaaaaaaaa C'est fiiiiiniiiiiiiiiii....."

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Ma petite vie de petite adolescente écervelée suit son cours. Tantôt des déceptions, tantôt de grand bonheur. Je ne peux pas dire que je suis malheureuse, mais je ne suis pas heureuse non plus. Disons que j'ai trouvé un équilibre pour éviter de trop souffrir et pour ne pas me faire trop de film.

Monsieur Tatouage était une super production hollywoodienne au budget dépassant "Le Titanic" en effet spéciaux, costumes et musiques sentimentales. Monsieur Tatouage était un mélange de tous ces livres dont je me gave, de tout ces attentes qui m'ont été donnée par le capital social/culturel/économique ( Moi ? Étudier Bourdieu... ?? Ça va pas ! .. )transmis par ma mère. Moi je croyais en Lui. Lui ne croyait pas en Nous. Notez la différence... Lui.. Nous...

Sur le fond il avait raison. Se voir une fois tous les trente six du mois, ça fait mal. " On ne peut pas avoir de sentiments ainsi...." ( C'est dingue comme j'y crois... ) C'est sur la forme que je conteste. Enfin, consolons nous en se disant que cela aurait pu être pire.

J'écris peu en ce moment. Je ne trouve pas le courage d'affronter mes propres mots. Ou mes propres sentiments. Je ne pourrais dire si je de la peine ou si je me sens libérée, heureuse de ce nouveau statut de célibataire. Je pourrais vous dire qu'il me manque, que tout ce qu'il fait Lui me manque et que je revis chaque moments que nous avons passé ensemble. Mais à quoi bon ? Me faire souffrir, tomber dans un pathétique sentimentale, ennuyer sa propre lecture ? Sûrement pour cela que je n'écris pas.... Je retombe toujours dans ce schéma "Tatouage", dans cette fixette sur Lui, sur ses mots, toujours ses gestes. Non, je n'ai pas de peine. Non. J'ai pleuré une ou deux fois, parce qu'un trop plein d'émotions, de fatigue. Non, je n'ai pas de peine, il ne m'a pas touché. Il la juste réussi à me couler.

Et puis il y a les mots de ma Julie . " Tu sais, si tu t'entends pas trop avec les Autres, c'est peut-être parce que tu es plus mature qu'Eux... Qu'Ils ont une autre image de Toi qui est fausse..."

Mais laquelle ?

Je m'entends de mieux en mieux avec ma classe, je me sens libre d'avoir tel ou tel amis. J'ai fais un tri et je ne garde que la crème, que le chocolat 100 % Suisse. Le Nectar des Dieux. Mes Amis se comptent sur les doigts d'une main, ou alors une main et demi, mais ils sont important pour Moi. J'ai peur de mettre trop d'espérance en Eux, tous mes Idéaux, et puis être déçue... Comme toujours..

Je crois aussi que j'ai un secret... J'aimerais en parler mais je ne préfère pas... L'autocensure, vous comprenez ?

J'ai vraiment apprécié certaines réactions quand j'ai annoncé la nouvelle. Beaucoup m'ont déçu, d'autres m'ont réjoui. Je ne veux plus qu'on me répète "c'est qu'un con qui te méritait pas!", je ne veux plus qu'on me dise " t'es trop bien pour lui" et puis qu'on essuie la conversation d'un revers de manche sans me demander " Au fait toi, t'en es où ?" et qu'on réponde à la question à ma place " Mais Marie s'en remettra !!!" Moi, j'ai toujours été à leur écoute, mais eux sont aussi à leur propre écoute. A quoi bon les écouter, alors ?

Ce soir, une fête de plus où je ne me rendrais pas. Non pas que je sois capricieuse et tellement aimer que je choisis les fêtes où je vais, mais bien parce que je n'ai pas été invité. Une habitude que je prends depuis trois mois. Elle est belle la solidarité adolescente.

Je ne supporte plus ces personnes, ces visages sans noms, qui me regardent et semblent se moquer de Moi. Je ne supporte plus ce jugement qu'ils font de Moi, et je n'ai pas envie de leur montrer qui je suis vraiment. Si ils ne n'aiment pas, tant pis. Moi, je les tolère, mais j'ai de plus en plus de mal entre ces fils d'avocats qui se la jouent, ces faux-alcooliques, ces faux-Eux. Un pseudo corps d'adultes avec une tête remplie.. Remplie de quoi d'ailleurs ? Ce manque d'Humanité, d'Amour des belles choses, cette dévalorisation de Tout, ce manque de curiosité parce que " ce n'est que coeff 2 " [ ... ], ce manque de passion pour ce qui fait l'Homme, cette fainéantise, cette vie si monotone qu'ils souhaitent construire, cette individualisme croissant, cette bêtise que j'ai du mal à vraiment comprendre.

Je ne me permettrais pas de faire un jugement de valeurs, ou de dire que je suis supérieure à Eux. Bien au contraire. Je pense même être inférieure. C'est juste que Eux pensent qu'ils sont maîtres du Monde, puisqu'ils sortent, boivent, fument, baisent, bouffent, et s'occupent de leurs petites affaires, petites dans leurs buts et leurs conséquences.

Moi j'aurais aimer pouvoir trouver des gens qui veulent changer la planète avec Moi, qu'il croient en Moi et qu'il se disent qu'à plusieurs on pourrait réussir. Monsieur Tatouage était de ces garçons qui pense que le Monde peut-être changé si on y croit. Il croyait dans le Monde, et non en Moi. Loupé.

Je suis une idéaliste, utopique, immature, rêveuse, mais je continue d'y croire, pour l' Amour que j'ai dans l'Homme, la foi que j'ai dans le Monde.

J'ai envie de me dire que Tout est possible, et que si on sert fort les poings, qu'on ferme bien les yeux et qu'on marche droit sur ce fil, on trouvera une solution.

Je veux m'oublier pour penser.
Je veux m'oublier pour réussir.
Je veux m'oublier pour oublier à quel point on peut être imparfaite.

Je me fascine des Grands Hommes, je me fascine de tel ou tel événements. Je ne me vois absolument pas arrêter tout pour me consacrer qu'à une seule chose, comprenez, je ne me vois absolument pas aller en fac d'Histoire, si il faut que j'arrête la philo, la sociologie, la géographie, les sciences politiques, le français, les maths, l'allemand et l'anglais. Je ne me vois pas tout arrêter pour consacrer ma vie à un seul domaine. Je ne peux pas. Je ne peux pas parce que arrêter de serait qu'une chose, c'est fermé la porte à la découverte. Je ne veux pas. Je veux apprendre, je ne veux pas grandir.

Je veux continuer de rêver...

Et puis, quand t'es parti, t'as fermé la porte de ta propre découverte...