Cela m'a pris comme cela. D'un coup. J'ai eu envie de gris, puis de beige, mais surtout plus de orange si violent, si vulgaire si criard. Et je trouve le résultat plutôt chouette. Surtout qu'il ne m'a fallu que trentes minutes. Je commence à m'y connaître un peu.

Je suis dans une nouvel période de ma vie. Ni extravagente, ni plate, ni en couleur, ni en noir ou gris, je suis dans une période, où je suis sans humeur, sans envie, sans de véritable moteur dans ma vie de tous les jours.

Me lancer dans l'avenir ? Oui, je veux bien. Oui, je veux bien me dire que  dans quelques années, j'aurais un brillant diplôme d'une aussi brillante école. J'aurais ce sourire aux lèvres des arrogants qui sortent de cette école, je serais trop fière de moi, je serais invivable et en plus, je serais bien dans ma peau, puisque comblée par ce diplôme. J'aurais sûrement un péteux de copain aussi arrogant que moi, aussi vaniteux, qui me baisera et qui me berçera en récitant les beaux discours qu'on nous aura inculquer pendant ces années d'études supérieurs.

Oui, mon avenir, je le vois comme ça en c'moment. Je ne vois pas des petites fleurs, un prince charmant, de longue vie, d'amour et d'eau fraîche. Je ne vois que le côté dégeulasse de ma future vie, le côté inssuportable de ma personne, que j'essaye de ravaler en c'moment, mais qui ressort comme un boomerang. La fierté, putain, j'aimerais qu'elle ne soit jamais là.

Je ne me supporte plus. Je ne supporte plus cette fierté, ce sourire charmeur et arrogant que j'ai quand j'arrive par des milliers de subterfuges à me mettre en avant à dire " Oui, moi aussi..."

C'est pour cela quand c'moment, j'écoute plus les autres, que je ne sors plus, que je préfère me murer pour ravaler cette arrogance. Mon problème du moment, c'est que je ne peux plus me voir en peinture.

Je ne supporte plus le fait que tout aille bien, que moi, "j'ai la chance de...". J'ai les boules d'être Moi.

J'ai voulu m'oublier. Sans succès. Ce sont les autres qui m'ont oublié, me laissant encore plus seule. Seule avec ma gueule que je supporte plus.

Et c'est reparti, je chiale. Mais putain, quand est ce que je vais arrêter de chialer hein ? Sincèrement, c'est quoi cette manie que j'ai à chaque fois que je touche juste de chialer ?

Le fait de ne plus avoir de nouvelles de Monsieur Tatouage  me fait du mal. Enfin si, j'ai des nouvelles, au moins un message par jour, voire plus, mais le temps qu'il y a avant et après ce message me parait tellement long, lent, énervant, sans envie, complètement sans intêret.

Qu'est ce que j'en veux au Monde de ne pas être comme moi j'aimerais. Qu'est ce que j'en veux à mes amis de ne rien voir. Qu'est ce que j'en veux à la Terre de ne pas être capable de me faire sourire. Qu'est ce que je peux commencer à haïr cette vie....

Chaque jour est une nouvelle souffrance, malgrè que, je le repète, tout va bien. Je ne suis sûrement qu'une petite saloperie d'adolescente qui aime se faire plaindre, alors qu'en Inde il y a ... Je vous emmerde. Moi, je suis égoïste, et là, je vous dis, que j'ai envie de creuver.

Moi, j'aurais aimer être sûre de réaliser mes rêves. Moi, j'aurais aimer être sûre de l'aimer comme il faut. Moi j'aurais aimer être sûre de contrôler ma vie.

A mes rêves oubliés...